Le
#lacnoir est un lac glaciaire situé sous la crête du versant est du massif des
#Vosges vers 935 mètres d’altitude moyenne, sous le col du Louchbach, en amont d'Orbey. Le
#LacBlanc , analogue mais environ trois fois plus étendu et deux fois plus profond, est situé à environ un kilomètre en amont de lui, vers 1 050 mètres d’altitude moyenne.
Entre 1928 et 1934 René Koechlin réalise l’aménagement hydroélectrique du pompage-turbinage.
En périodes creuses de consommation électrique du réseau général, l’eau du lac Noir est refoulée dans le lac Blanc par pompage et en périodes de pointe, le lac Blanc lui restitue cette eau turbinée.
Pour permettre l’accroissement du volume utile du lac Noir : son cordon morainique, a été surélevé au moyen d’un barrage-digue haut de quinze mètres, sous le Reisberg, il y a un forage d’une galerie en charge de 4,6 mètres de diamètre reliant les deux lacs. Enfin sur la rive nord-ouest du lac Noir, il y avait une centrale hydroélectrique utilisant quatre alternateurs réversibles d’une puissance totale de 80 mégawatts.
Lors de la mise en service le 4 janvier 1934 à 21 h, la canalisation reliant la galerie à la centrale s’est rompue ; le toit de la centrale s’est effondré sur le personnel, ingénieurs, techniciens et ouvriers, tuant neuf d’entre eux et laissant un survivant. Après réparations, l’aménagement a été mis en service en 1938. Un monument commémoratif a été érigé au bord du lac.
À peu près une fois par jour, le niveau du lac Noir variait d’environ 18 mètres dans chaque sens. Il faut noter que le marnage est beaucoup plus faible dans le lac Blanc trois fois plus étendu.
C'était la première «station de transfert d’énergie par pompage » (Step) de France. Une nouvelle centrale a été construite en 1938, mais à son tour, elle a cessé de fonctionner en 2002, suite à une avarie. A l'arrêt jusqu'en 2008, la concession a été reprise un an plus tard par EDF qui la démonte et s'engage à la reconstruire. EDF a annoncé la construction d’une centrale moderne, moins puissante mais plus efficace, pour un coût de 70 millions d’euros. Sa mise en service a même été envisagée pour 2012, mais rien n'est fait. L'électricien décide même d'abandonner la concession
Une importante source d'énergie renouvelable reste ainsi inexploitée en Alsace.